les mondes anachrones

Une odyssée créative

C’est de l’exploration passionnée d’un artiste-graveur dans les livres anciens que sont nés les Mondes Anachrones.

Saisi par l’homogénéité graphique des illustrations publiées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècles, Jean-José Ferreira Lopès s’est pris de tendresse pour l’imagerie déployée dans la période singulière qui a précédé l’hégémonie de la photographie. Sensible à sa poésie, et sans doute instinctivement à son potentiel créatif, il a commencé, à l’aube du XXIe siècle, à en réaliser une minutieuse collecte…

“Voilà plus de 15 ans que je sélectionne, numérise, détoure les gravures anciennes dont les éléments donnent vie aux Mondes Anachrones’’

Jean-José Ferreira Lopès

Anatomie d'un univers

Morceaux de machines, fragments d’objets, parties de végétaux ou d’animaux, organes, éléments mécaniques, segments d’armures ou détails d’architecture… C’est un corpus de plusieurs milliers de « pièces détachées » qui sert de base aux Mondes Anachrones. Il est issu d’une multitude d’encyclopédies, d’ouvrages spécialisés et de dictionnaires illustrés, publiés entre 1866 et 1924 et inlassablement choisis, parcourus et numérisés.

Collage numérique

À cette déconstruction numérique succède une phase de gestation de l’imaginaire.
Dans une matrice fantaisiste aux inspirations fantastiques ou surréalistes dont les influences oscillent entre collages de Max Ernst et voyages verniens, éclosent des objets, sujets ou décors à l’étrangeté poétique.

“Je commence par choisir un élément dont la forme m’interpelle. Ce premier en appelle un second puis un troisième, etc. De ces éléments disparates émerge peu à peu une image dont la nature se précise au fur et à mesure. Apparaît alors une machine, une créature, une architecture, un paysage…’’

Naissance d'un monde

Reflets d’un univers qui aurait pu être, ces objets et sujets chimériques dévoilent progressivement les pans d’un monde alternatif dont la découverte est en cours. Après leur achèvement, et quelquefois leur mise en couleur, les nouveaux spécimens ou éléments sont nommés, décrits, classifiés, avec la complicité de l'autrice Carine Arribeux qui pastiche avec malice le formalisme scientifique des grandes heures naturalistes. C’est souvent nimbés d’une pointe d’humour qu’ils entrent enfin officiellement dans l’entre-temps des Mondes Anachrones. Et n’aspirent plus qu’à être découverts.

Le créateur des Mondes Anachrones

Formé au dessin, à l’architecture intérieure et au design, Jean-José Ferreira Lopès découvre l’estampe en 1994, à l’atelier des Beaux-Arts de Chaville.
Le collage est depuis toujours son mode d’expression privilégié. Combinant toutes les techniques (gravure, huile, aquarelle, dessin), il compose des œuvres intimistes et poétiques que l’on peut découvrir à "The Old Print Shop", à New York ou à la galerie Paul Prouté, à Paris.
Les Mondes Anachrones, poursuivent avec les outils numériques, la construction d’une œuvre qui se plait à brouiller les repères.